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Si le monde recyclait et compostait plus intelligemment, les émissions de CO2 du secteur des déchets diminueraient de 1,4 milliard de tonnes par an.

Le secteur des déchets est responsable d’un cinquième des émissions mondiales de méthane, un gaz à effet de serre plus nocif que le CO2. Selon un rapport de l’ Alliance mondiale pour les alternatives aux incinérateurs, un organisme de surveillance des déchets qui préconise des alternatives à l’incinération, le secteur pourrait réduire ses émissions de 84 % en recyclant et en compostant mieux. En chiffres, cela représente l’équivalent de 1,4 milliard de tonnes de CO2, soit comme si tous les véhicules des États-Unis cessaient de rouler pendant toute une année. Pourtant, selon l’organisation, les plans climatiques ne prennent pas suffisamment en compte ces méthodes de transformation alternatives.

En 2021, les Belges ont recyclé ensemble 3631 tonnes de piles, annonce Bebat. Jamais encore l’organisation n’en avait collecté autant.

Bebat se charge depuis 26 ans déjà de la collecte, du tri et du recyclage des piles en Belgique. En 2021, son butin a augmenté de 8 % par rapport à 2020 et de 18 % par rapport à 2015. Environ 59 % des piles utilisées en Belgique finissent au bon endroit, alors que l’Europe impose un objectif de 45 %.

Ces résultats s’expliquent par une plus grande prise de conscience de la population belge. Mais la facilité d’accès des points de collecte (25 000 en tout, répartis dans des supermarchés, des écoles, des lieux de travail et des parcs à conteneurs) joue aussi un rôle. Même si l’augmentation est surtout à mettre en parallèle avec la progression des ventes de piles.

Depuis 20 ans déjà, La localité espagnole de La Nucia mise à fond sur la durabilité.

Les habitants qui recyclent leurs déchets au maximum bénéficient d’une réduction d’impôts. À La Nucia, une petite ville de montagne située dans l’arrière-pays de la Costa Blanca en Espagne, on joint les gestes à la parole. Les habitants qui recyclent suffisamment de papier et de carton, de verre et de PMC, peuvent recevoir jusqu’à 30% de réduction sur la taxe communale sur les ordures ménagères. Et ce n’est qu’une mesure parmi d’autres.

Ainsi, les habitants peuvent recharger gratuitement leurs véhicules électriques aux bornes publiques. Même si les voitures ne sont pas les bienvenues dans la vieille ville : le centre est piétonnier. En équipant les bâtiments publics de murs épais, qui stockent la chaleur et garantissent la fraîcheur intérieure, l’air conditionné ne doit être branché que quelques heures. Cette politique a valu à La Nucia de décrocher déjà plusieurs prix d’architecture.

Bruxelles est en train de gagner la bataille contre les mégots de cigarette. En 2020, la ville a recyclé près d’un million de mégots… qui se voient offrir une nouvelle vie au bureau.

Les mégots de cigarette jetés en rue ne constituent pas moins de 30% des déchets sauvages à Bruxelles. Il leur faut une quinzaine d’années pour se décomposer complètement. Un seul mégot rejeté à la mer (en passant par les égouts) pollue jusqu’à 500 litres d’eau. C’est néfaste pour le milieu marin parce qu’un mégot contient 4.000 composants chimiques. Un crève-cœur pour Bruxelles ! La ville a donc renforcé sa lutte contre les mégots, en gonflant les amendes et en plaçant des cendriers aux feux de signalisation. En 2020, Bruxelles a recyclé ainsi plus de 900.000 mégots.

L’entreprise We Circular les purifie et en fait des composants pour mobilier de bureau, comme des horloges, des sous-mains et des cendriers. Elle ne mégote pas sur le recyclage !

En signant le Circular and Fair ICT-Pact, la Belgique s’est engagée à rendre les smartphones plus durables et plus éthiques. Ce secteur est en effet responsable d’un gros volume d’émissions de CO2.

Lancé par les Pays-Bas, le Circular and Fair ICT-Pact (CFIT) a ensuite été signé par la Belgique, mais aussi par l’Allemagne, la Norvège, le Royaume-Uni, l’Autriche et la Suisse. L’objectif de cet accord de collaboration est de rendre les smartphones et ordinateurs portables plus circulaires, plus durables et plus éthiques. S’il est vrai que la société ne se conçoit plus sans technologie, la production de tous ces appareils n’est pas sans retombées négatives. Le secteur est en effet responsable de 2% des émissions totales de carbone, une part qui ne cesse de croître.

« L’impact sur le climat, la disponibilité des ressources naturelles et l’environnement est réel », explique Zakia Khattabi, la ministre fédérale du Climat (Ecolo) qui a mis sa signature au bas du traité au nom de la Belgique. « En outre, le secteur est dépendant de ressources rares et non renouvelables, ce qui conduit parfois à des violations des droits humains et du travail. » En encourageant en commun la demande du marché à s’orienter vers les ordinateurs portables et smartphones circulaires, les signataires espèrent que leur production intégrera ces préoccupations.

Deuxième, troisième et quatrième vies

Hilde Crevits, ministre flamande de l’économie et de l’Innovation, lance également un appel en faveur du développement du recyclage. « évitez les déchets électroniques », a-t-elle conseillé lors d’une visite à CTG, une entreprise qui, chaque année, offre une nouvelle vie à 180.000 ordinateurs déclassés. Hilde Crevits veut que les particuliers et les entreprises, lorsqu’ils achètent des ordinateurs portables et smartphones, réfléchissent déjà à leurs deuxième, troisième et quatrième vies. « La Flandre est à l’avant-garde du recyclage d’autres matériaux. Nous voulons donc également l’être pour les appareils technologiques. »

Vous ne savez pas quoi faire de vos vieilles chaises ? Peut-être trouverez-vous l’inspiration sur la page Facebook de Jamy Ivens de Lokeren. Ce fan de vélo a eu l’idée de les peindre aux couleurs d’anciennes équipes cyclistes.

Une chaise marron-noire-blanche de Molteni ? Ou un exemplaire blanc-bordeaux de Faema ? Ou bien un modèle jaune-bleu IJsboerke ? Ces chaises rétro raviront à coup sûr les amoureux de la petite reine.

L’idée lui est venue après avoir déniché de vieilles chaises de café et il a réussi à combiner sa passion pour le vélo avec sa formation de peintre-décorateur

Vous êtes tenté ? Pensez alors à faire appel à l’expertise de la société Nnof, qui redonne une nouvelle vie au mobilier de bureau.

Si vous roulez au volant d’une Audi A3, vous n’y pensez peut-être pas, mais le siège dans lequel vous êtes assis est revêtu d’un tissu qui se compose de 45 bouteilles en plastique recyclable.

Quant au tapis de sol, il en contient 62.

Pour transformer ces bouteilles PET en textile de qualité, il faut d’abord les moudre pour obtenir un granulat qui va à son tour servir à fabriquer des fils résistants pour tisser des revêtements.

à l ’heure actuelle, il n’est pas encore possible de parvenir à un tissu composé à 100 % de matériaux recyclés, mais il atteint tout de même un niveau non négligeable de 90 %.

Dans les années à venir, Audi compte bien donner un autre coup d’accélérateur aux matériaux recyclés.

Un Néo-Zélandais a inventé une machine qui transforme les déchets plastiques en parpaings pratiques. La Byfusion est en plein développement.

Peter Lewis a mis au point une machine baptisée « Byfusion » qui recycle 100 % des plastiques. Les déchets, lavés et séchés, sont transformés en briques aux qualités isolantes thermiques et sonores. Certes, elles ne sont pas des plus esthétiques… Mais idéales pour des abris lors de grandes catastrophes, des murs de garages, des séparations dans les champs… Il a obtenu une subvention du ministère de l’Environnement néo-zélandais et a commencé à travailler avec la déchetterie de sa ville, à Dunedin.

Un Néo-Zélandais a inventé une machine qui transforme les déchets plastiques en parpaings pratiques. La Byfusion est en plein développement.

Peter Lewis a mis au point une machine baptisée « Byfusion » qui recycle 100 % des plastiques. Les déchets, lavés et séchés, sont transformés en briques aux qualités isolantes thermiques et sonores. Certes, elles ne sont pas des plus esthétiques… Mais idéales pour des abris lors de grandes catastrophes, des murs de garages, des séparations dans les champs… Il a obtenu une subvention du ministère de l’Environnement néo-zélandais et a commencé à travailler avec la déchetterie de sa ville, à Dunedin.

L’Agence spatiale européenne (ESA) travaille à la conception d’une boucle d’économie circulaire pour subvenir aux besoins des astronautes lors de voyages au long cours.

Dans l’espace, un homme a besoin chaque jour d’environ 1 kg de nourriture, 1 kg d’oxygène et 3 kg d’eau. Pour un aller-retour sur Mars, durée 3 ans, il faudrait donc embarquer 30 tonnes de ressources pour un équipage de 6 personnes. Mission impossible ! La solution ? Recycler les déchets durant le voyage. Le projet MELiSSA vise à mettre au point ce circuit fermé qui valorise tout ce que les astronautes rejettent (restes de repas, CO2, urine, excréments). Un écosystème artificiel complet et étonnant qui reproduit à petite échelle et à vitesse rapide les cycles de vie naturels de la Terre.