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À partir des flux résiduels issus de la culture de champignons biologiques, Permafungi fabrique des mycomatériaux qui peuvent servir d’alternative au polystyrène ou au plastique.

Depuis plusieurs années, la coopérative bruxelloise Permafungi cultive des champignons biologiques sur du marc de café, un flux de déchets qui atteint près de 15 000 tonnes par an rien qu’à Bruxelles. Récemment, l’entreprise a ajouté une nouvelle activité à son portefeuille : elle crée du mycomatériau en injectant du mycélium (graines de champignons) dans du champost (résidu de la culture de pleurotes).

Ce matériau, une alternative écologique au polystyrène ou au plastique, peut servir d’isolant dans les secteurs de l’emballage et de la construction et peut même servir à fabriquer des cercueils ou des urnes. Ou comment appliquer la circularité au pied de la lettre.

La start-up bruxelloise Octave offre une nouvelle vie aux batteries usagées des voitures électriques. Comme moyen de stockage de l’énergie verte.

À Zelzate, un prototype témoigne du potentiel de ce nouveau système innovant. Pendant la journée, les vieilles batteries stockent l’énergie verte produite par 55.000 panneaux solaires. Après le coucher du soleil, elles fournissent de l’énergie à la station d’épuration des eaux qui fonctionne jour et nuit.

Selon Octave, le système de batterie est particulièrement utile pour les PME et les entreprises industrielles. « Ce système nous permet d’optimiser la politique énergétique des entreprises », explique la start-up. À terme, augmenter l’autoconsommation et réduire les pics de consommation permet de réduire la facture énergétique. À l’avenir, Octave espère utiliser les batteries recyclées pour des applications mobiles également.

Bruxelles est en train de gagner la bataille contre les mégots de cigarette. En 2020, la ville a recyclé près d’un million de mégots… qui se voient offrir une nouvelle vie au bureau.

Les mégots de cigarette jetés en rue ne constituent pas moins de 30% des déchets sauvages à Bruxelles. Il leur faut une quinzaine d’années pour se décomposer complètement. Un seul mégot rejeté à la mer (en passant par les égouts) pollue jusqu’à 500 litres d’eau. C’est néfaste pour le milieu marin parce qu’un mégot contient 4.000 composants chimiques. Un crève-cœur pour Bruxelles ! La ville a donc renforcé sa lutte contre les mégots, en gonflant les amendes et en plaçant des cendriers aux feux de signalisation. En 2020, Bruxelles a recyclé ainsi plus de 900.000 mégots.

L’entreprise We Circular les purifie et en fait des composants pour mobilier de bureau, comme des horloges, des sous-mains et des cendriers. Elle ne mégote pas sur le recyclage !

Des scientifiques ont découvert de l’or et d’autres métaux précieux dans les eaux usées bruxelloises. Ils étudient à présent comment les en extraire à grande échelle.

Le projet Sublimus de l’ULB et de la VUB, qui a été lancé en mars 2019, consiste à détecter des matériaux de grande valeur dans la vase des stations d’épuration d’eau. « Nous constatons que des métaux précieux, tels que l’or, le platine, le cuivre et le nickel, restent présents dans l’eau », souligne le chercheur de l’ULB, Gilles Bruylants. Ils peuvent provenir, par exemple, de minuscules paillettes qui se détachent d’une alliance en or lorsqu’on prend sa douche. Ou encore de vêtements.

Les chercheurs examinent à présent les différentes manières de récupérer ces matériaux à grande échelle. L’extraction au moyen de nanoparticules magnétiques est une possibilité. à terme, ils espèrent sortir des égouts pas moins de dix kilos d’or et un kilo de platine chaque année.

La Région bruxelloise se profile comme le terrain de jeu idéal en matière d’innovation en circularité.
Le bâtiment, généralement ancien, offre en tout cas une opportunité de réutilisation des matériaux.

Le territoire bruxellois se caractérise par sa forte densité de surface bâtie. De surcroît, sept bâtiments sur dix ont été construits avant 1945. Dès lors, beaucoup de chantiers comprennent des phases de démolition ou de rénovation.
La Région de Bruxelles-Capitale nourrit ainsi l’ambition de multiplier par trois le degré de rénovation sur son territoire.

La Confédération Construction Bruxelles-Capitale et le Centre de référence Construction – qui entend faire mieux correspondre les formations aux besoins des entreprises – s’inscrivent dans cette démarche. Ils viennent de lancer
un nouveau programme de formations et d’accompagnements gratuits sur la construction circulaire : Be Circular.Brussels. Les entreprises intéressées y apprennent comment rendre les éléments de construction démontables afin de pouvoir les réutiliser.

Les promoteurs de ce programme déplorent l’énorme perte de matériaux de construction. Le secteur bruxellois de la construction ne « produit » en effet pas moins de 628 000 tonnes de « déchets » par an. Même si 91 % de ces matériaux sont recyclés, leur valeur d’usage diminue fortement. On peut l’éviter en enseignant des processus axés sur la réutilisation.

Un parquet au « riche » passé. Le parquet de la Bourse de Bruxelles en a vu en effet des fortunes se faire et se défaire au cours de son histoire. Des années durant, des courtiers l’ont parcouru en tous sens pour acheter et vendre des actions. Il a donc traversé plusieurs crises en tous genres.

Mais la technologie lui a ôté sa raison d’être. Depuis 2015, le bâtiment de la Bourse de Bruxelles n’abrite plus Euronext Brussels, qui s’est installé dans un immeuble moderne. Un musée de la bière prendra sa place. Moyennant des travaux de transformation.

La Ville de Bruxelles, qui est propriétaire du bâtiment de la Bourse, a décidé de ne pas démolir le prestigieux parquet, mais de le vendre en vue de sa réutilisation. C’est ainsi que 73 lots de quelque 20 m² de parquet ont été acquis par deux acheteurs pour un prix total de 29.840 euros.

Vous envisagez, vous aussi, un projet d’aménagement comprenant des matériaux recyclés ? Chez Nnof vous frappez à la bonne porte.

La tendance au zéro déchet gagne du terrain. La Région de Bruxelles-Capitale mise fortement sur l’économie circulaire dans son nouveau plan pour les déchets, qui poursuit deux objectifs : réduire la montagne de déchets et éviter d’épuiser les ressources du sol.

Le plan de gestion des ressources et des déchets, approuvé par le Parlement bruxellois en novembre 2018, est déjà le cinquième de la série.

– Le premier a introduit les collectes sélectives pendant la période 1992-1997.
– Le deuxième a accordé entre 1998 et 2002 la priorité à la prévention des déchets.
– Le troisième, déployé de 2003 à 2009, a mis l’accent sur la réutilisation.
– Le quatrième a mené la lutte contre les déchets à cinq niveaux entre 2010 et 2017 : prévention, préparation au réemploi, recyclage, valorisation et, en dernier recours, élimination.

Le nouveau plan, qui compte 60 points d’action, met l’accent sur l’économie circulaire, qui trouve de nouvelles affectations aux déchets à retraiter. Dans la mesure du possible, il est tenu compte de la réutilisation ultérieure des produits dès leur conception. La mise en œuvre de l’économie circulaire au niveau local est un autre point fort du plan.

L’accompagnement des entreprises vers le zéro déchet et la réutilisation des matières premières passe notamment par la diversification et la multiplication des systèmes de collecte des déchets, une attention particulière étant attachée au secteur du bâtiment, où la marge de progression reste très importante.

D’après Ressources, la fédération des entreprises de l’économie sociale à Bruxelles et en Wallonie, une meilleure organisation permettrait de réutiliser entre 6 000 et 13 000 tonnes de déchets en plus qu’à l’heure actuelle.

Moins cher, moins d’embouteillages… Certaines raisons poussent de plus en plus de sociétés à s’installer en dehors de la capitale.

Le chiffre est interpelant : selon la Chambre du Commerce de Bruxelles, entre 2011 et 2016, près de 13.800 entreprises et indépendants (dont près de 7.000 sociétés) ont quitté Bruxelles. Beaucoup s’en vont en périphérie pour des raisons de coût, de fiscalité ou encore de mobilité. Vous comptez aussi changer d’air ? Faites-le de façon durable et circulaire

La Région Bruxelles-Capitale croit en l’économie circulaire. Son Programme Régional en la matière, le PREC, et son appel à projets Be Circular Entreprises ont été distingués aux Eurocities Awards 2017, ce 17 novembre à Ljubljana.

Pour redynamiser l’économie, Bruxelles mise sur l’environnement comme domaine porteur d’emplois, en lien avec le développement d’un programme régional en économie circulaire, le PREC, doté de 12,8 millions d’euros. Objectifs ? Transformer les objectifs environnementaux en opportunités économiques, ancrer l’économie à Bruxelles pour produire localement, réduire les déplacements, optimiser l’utilisation du territoire, créer de la valeur ajoutée pour les Bruxellois et de l’emploi. Les 111 mesures du programme ont séduit le jury des Eurocities Award puisque le PREC figurait parmi les 3 finalistes de l’édition 2017.

L’appel à projets Be Circular Entreprises de la Région a lui remporté l’Award dans la catégorie Innovation. Les entreprises, indépendants, ASBL… peuvent obtenir à travers Be Circular un soutien financier jusqu’à 80.000€, de l’aide de la part des services de support et voir leur projet mis à l’honneur. Les lauréats 2017 seront bientôt connus. Et si vous posiez votre candidature l’an prochain ?

Il y a toujours plus dans 3 (gros) cerveaux que dans un seul, y compris en matière d’économie circulaire.

A l’initiative de l’Institut de l’environnement, du développement durable et de l’économie circulaire au Québec, un réseau a été créé entre Montréal, Bruxelles et Paris, afin d’accompagner et soutenir les villes dans le déploiement de l’économie circulaire. Objectif : partager l’expertise des chercheurs et des acteurs de l’économie circulaire des 3 pays. Car l’innovation profite à tous.